49 - Château de Brézé - Val-de-Loire - Ille-et-Vilaine
~~Classé au titre des Monuments Historiques et situé à dix kilomètres de Saumur, le château de Brézé est un monument unique du point de vue de son réseau troglodytique remarquablement conservé.
~~Doté d'un patrimoine souterrain exceptionnel, composé d'une galerie de forte déclivité et riche de multiples cavités troglodytiques, Brézé invite à découvrir l'existence mystérieuse des premiers seigneurs de Brézé.
~~Le parcours de visite de plus d'un kilomètre sous terre offre un aperçu du système de défense quasi-paranoïaque imaginé pour se protéger des envahisseurs au Moyen Âge.
~~À neuf mètres de profondeur, des pièces souterraines inattendues ont été creusées il y a plusieurs centaines d'années : écuries, cuisines, puits de lumière. Outre les souterrains, les douves sèches sont impressionnantes de par leur dimension et leur profondeur qui les placent parmi les plus profondes d'Europe.
~~Creusées au XVe siècle et sur creusées au XVIe siècle, elles sont percées de salles étonnantes : une boulangerie souterraine, une magnanerie du XVIIe siècle, une salle des foudres ou encore l'une des plus grandes salles des pressoirs de France.
~~En surface, le château porte l’empreinte de deux styles architecturaux : le style Renaissance œuvre de la famille Maillé-Brézé au XVIe siècle, et le style néogothique, choisi par les Dreux-Brézé au XIXe siècle
~~À partir de 1560, Arthus de Maillé-Brézé remplace l'ancien château fort médiéval par une demeure plus élégante dans le style de la Renaissance.
~~C’est de cette époque que date le corps du bâtiment, en forme de "U".
~~L’aile privée, reconnaissable à son escalier à double volée, présente ainsi des lucarnes doubles et des décors d’inspiration Antique, tels que les pilastres et les colonnes de marbre rouge qui encadrent la porte d’entrée.
~~Sur le tympan de la porte se trouvait auparavant une Diane Chasseresse allongée à demi dévêtue. Mais une aïeule du propriétaire, jugeant sa tenue indécente, l’a fait jeter dans un puits !
~~Au XIXe siècle, le château Renaissance est profondément modifié par la famille de Dreux-Brézé.
En 1820, le marquis Henri-Évrard de Dreux-Brézé et sa femme Adélaïde de Custines font prolonger l’aile privée, qui, au XVIe siècle, s’arrêtait au perron. Mais les modifications les plus importantes sont réalisées par le petit-fils d’Henri-Évrard, Henri-Simon de Dreux-Brézé, l’arrière-grand-père de l’actuel propriétaire. Avec son oncle, Pierre de Dreux-Brézé, évêque de Moulins, il fait appel à l'architecte angevin René Hodé pour restaurer et agrandir le château en style néogothique.
~~Dans l’aile nord-est du château, René Hodé crée une galerie ouverte, au rez-de-chaussée, surmontée d’une galerie fermée contenant une grande salle de réception.
~~Les fenêtres à meneau sont décorées des blasons des Dreux-Brézé et de leurs épouses.
~~Il modifie également la Tour de l’Horloge par l’ajout d’une rotonde et surélève l’aile nord-ouest.
~~Enfin, il construit la tour carrée selon le goût du XIXe siècle, en utilisant des éléments défensifs moyenâgeux (créneaux, merlons et mâchicoulis…) comme décoration.
~~Les initiales « PDB » entrelacées, visibles sur la tour carrée, sont les initiales du propriétaire et de son épouse, Madeleine du Prat.
~~Interdiction de prendre des photos à l'intérieur du château aérien…!
~~Dans les compositions, il y a toujours quelque chose de grand, de vrai, de dramatique qui captive l’attention et fait songer. Beaucoup de ces chapiteaux représentent des paraboles : le mauvais riche, l’enfant prodigue ; des légendes : celles de Caïn, tué par son fils Tubal, de saint Eustache ; des scènes de la vie de saint Antoine et de saint Benoît ; puis des vices et leur punition (le diable joue un grand rôle dans ces compositions) ; des travaux de l’année : la moisson, la mouture du grain, la vendange, etc. ; des animaux bizarres tirés des bestiaires des lions et des oiseaux adossés ou affrontés au milieu de feuillages.
~~Mais c’est surtout pendant le XIIe siècle que la sculpture des chapiteaux atteignit une singulière perfection. Leur fonction désormais arrêtée, supports avant d’être ornements, ils conservent cette forme dominante en se couvrant de la parure la plus riche, la plus délicate et la plus variée. Depuis longtemps déjà il était admis que les chapiteaux d’un même monument, en se renfermant dans un galbe uniforme, devaient tous être variés ; c’était donc là, pour les sculpteurs, une occasion de se surpasser les uns les autres, de faire preuve de talent dans la composition, de finesse d’exécution, de patience et de soin.
~~Le château de Brézé possède aujourd’hui les douves sèches les plus profondes d’Europe (18 mètres). à faire le tour complet d’un château.
~~Les douves sèchent commencent à entourer le château à partir du milieu du XVe siècle, époque à laquelle le château est de nouveau fortifié par la famille de Maillé-Brézé. L'importance de la profondeur de ces fossés est certainement le résultat d'une volonté quasi-paranoïaque de se protéger, mais également le besoin de récupérer des volumes importants de pierre de tuffeau nécessaires à la construction des bâtiments. À chaque époque, que ce soit au XVIe siècle avec la construction d'une première demeure de plaisance ou au XIXe siècle avec la transformation du château en style néogothique, les fossés ou de nouvelles cavités sont creusées pour récupérer la matière première.
~~Contrairement à une idée très répandue, ces douves n’ont jamais contenu d’eau.
~~Il y a plusieurs raisons à cela : Le château étant construit sur une hauteur, le cours d’eau qui passe au pied du village (la Dive) ne pouvait pas être détourné pour alimenter ces fossés. Compte tenu de la taille des douves et de la porosité du tuffeau (plus exactement sa capacité à absorber l’eau, il aurait fallu un volume d’eau énorme pour non seulement remplir ces fossés mais également pour les garder pleins. Enfin, une immersion complète aurait rendu toute vie impossible au cœur des souterrains, tout comme dans les parois périphériques des douves. C’est alors que les dépendances du château furent aménagées dans ces parois rocheuses, à l’abri de l’extérieur.
~~La particularité du château de Brézé réside en son réseau troglodytique situé sous le château et dans les fossés, comportant aussi bien des pièces de la vie quotidienne (boulangerie, écurie, magnanerie) que militaire (pont-levis, chemin de ronde). Le château fait l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques depuis le 6 mars 1979.
Cuisine troglodytique - Château de Brézé
~~Dans les châteaux, les cuisines furent souvent éloignées des bâtiments principaux pour éviter les risques d’incendie. C’est le cas de cette cuisine troglodytique, la plus grande connue en France.
~~Elle a été refaite au XVIe siècle, comme en témoigne la façade avec ses fenêtres géminées, destinées à évacuer les buées et les fumées.
~~La cheminée monumentale, elle aussi du XVIe siècle, était autrefois équipée de crémaillères permettant de cuire toutes sortes d’aliments. Elle accueille trois fours : deux grands fours à pain et un plus petit, sur la gauche, dit « four à sucreries ». Jadis, on pouvait obtenir prés de 100 kilogrammes de pain à chaque cuisson.
~~Pour séparer le son de la farine, on utilisait le blutoir. La farine était conservée dans une maie-pétrin. La cuisine-boulangerie comporte également un puits à eau à deux niveaux, de 15 mètres de profondeur, et un évier en cuivre.
~~La niche, creusée en hauteur, était la chambre du boulanger. Il y accédait par un étroit escalier monolithique. Cette installation lui permettait de se reposer tout en surveillant le tirage des fours.
~~Un escalier mène au-dessus des fours à la pièce chaude. Son sol, pavé de tomettes, chauffait lorsque les fours étaient allumés. Ainsi la pâte à pain, posée sur les tomettes, levait plus rapidement. On y conservait aussi le levain sur les grosses étagères monolithiques, à l’écart de la chaleur du sol.
~~Derrière la porte menant à la pièce chaude, on trouve un réchaud potager du XIXe siècle, une sorte de cuisinière qui fonctionnait à l’aide des braises du grand foyer.
~~Les habitants du village auraient été autorisés à cuire leur pain dans le fournil souterrain en dédommagement des ravages provoqués aux cultures par les innombrables pigeons vivant dans la fuye du domaine.
~~Brézé, c’est aussi une longue tradition viticole. Le vin du château de Brézé est connu depuis le Moyen Âge. Le cépage « chenin blanc » était déjà implanté à Brézé en l’an 845, mais c’est au XVe siècle que le domaine devient connu pour son vin blanc, dont le roi René d’Anjou lui-même vantait les mérites. Plus tard, et particulièrement au XVIIe siècle, les vins du domaine connurent les faveurs des rois des plus grandes cours européennes. La chute de la monarchie, au XVIIIe siècle, fit tomber le domaine dans l’oubli. Puis, en 1910, le vignoble dut être entièrement reconstitué suite à la crise du phylloxéra qui détruisit le vignoble français.
~~Ancien cellier, lieu de vinification des vins du château jusqu’en 1981, c’est ici que le miracle se produisait chaque année, et que le jus récolté devenait ce subtil nectar si prisé.
Chaque foudre a une contenance d’un peu plus de 22 hectolitres (soit 2 200 litres). Aujourd’hui, ils sont vides.
La pièce a conservé cette couleur noire, obtenue par la présence d’un champignon qui se développe dans les caves à vin et dont la croissance est favorisée lors de la fermentation du jus ("la part des anges").
~~Le long des pressoirs se trouvent des rigoles dans lesquelles coulait le jus extrait des raisins. Il était ainsi acheminé vers deux cuves de décantation : les « enchaires ». Celles-ci étaient munies de claires-voies afin d’empêcher l’intrusion d’animaux.
~~Le jus subissait une première fermentation et un premier filtrage dans les enchaires, puis il était extrait pour être mis en foudres et en barriques dans la salle des foudres.
~~Vestige d'un pressoir du début du XIXe siècle que l’on appelle pressoir à cliquets. Il est muni de ressorts pour augmenter la pression du moût : les battants actuellement relevés étaient ouverts vers le sol. De cette façon, les raisins emprisonnés dessous étaient écrasés sous la pression des ressorts qui se détendaient doucement. Ce pressoir nécessitait neuf personnes pour fonctionner et a donc été rapidement abandonné.
~~Pressoir dit “à cage” (ou “à vis”), il a servi jusqu’en 1976 à l’exploitation viticole du château.
On aperçoit la jitte d’où part une pièce en métal qui fait tomber le raisin directement dans le pressoir.
~~ Juste devant, on aperçoit la rigole où coulait le jus de pressage.
La glacière du château de Brézé
~~C'est une fosse de 7 mètres, entièrement creusée dans la pierre. Une double-porte en garantissait l’isolation, tout comme les parois qui étaient probablement tapissées de paille. De plus, elles étaient chaulées (enduites de chaux) pour éviter l’absorption de l’eau par le tuffeau.
~~Enfin, le fond était garni d’un plancher filtrant récupérant l’eau de la fonte. En hiver, on récoltait de la neige et de la glace dans les étangs autour du château et on les descendait depuis la surface par le puits monolithique.
~~La glacière pouvait contenir jusqu’à 50 tonnes de glace. Ainsi on pouvait conserver par le froid toutes sortes d’aliments durant le reste de l’année.
~~Un patrimoine souterrain exceptionnel, composé d'une galerie de forte déclivité et riche de multiples cavités troglodytiques.
~~La particularité du château de Brézé réside en son réseau troglodytique situé sous le château et dans les fossés, comportant aussi bien des pièces de la vie quotidienne (boulangerie, écurie, magnanerie) que militaire (pont-levis, chemin de ronde).
~~Le château fait l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques depuis le 6 mars 1979.
~~Un parcours de plus d'un kilomètre sous terre qui offre un aperçu du système de défense quasi-paranoïaque imaginé pour se protéger des envahisseurs au Moyen Âge.
~~Sans risque de se perdre dans le dédale du réseau troglodytique !
~~Dessin numérique