72 - Fresnay sur Sarthe - Patrimoine

~~Fresnay-le-Vicomte deviendra Fresnay-sur-Sarthe après la Révolution.

~~Nom des habitants :  Fresnois, Fresnoises.

~~Nichée aux portes des Alpes Mancelles, Fresnay-sur-Sarthe petite cité de caractère, avec les remparts de son vieux château, ses maisons anciennes, son pont sur la Sarthe et ses berges verdoyantes. Un panorama que l'on peut admirer depuis les bords de Sarthe, mais aussi depuis le jardin public du château qui domine la rivière.

~~La ville, ses ruelles et sa  rue principale avec son arc-en-ciel de parapluies.

~~La Cave du Lion, du XIII^e siècle, probable dépendance de la Commanderie Templière du Gué-Lion, ancien lieu huguenot, classé au titre des monuments historiques en 2002.

~~Fresnay-sur-Sarthe, rue principale, la rue en BD.

~~La fontaine composée du lion et d’un frêne à trois couronnes "à l'origine du nom Fresnay".

~~Les anciennes halles.

~~Après la Révolution, le long de larges avenues, s’édifient de belles demeures commandées par les négociants : le XIX^e siècle représente l’Age d’or du textile Fresnois. Les monuments publics sont reconstruits et modernisés : la mairie, l’hospice, les halles.

Le XX^e siècle voit la disparition progressive de l’industrie textile. Tissage, blanchisserie, broderie ne sont plus qu’un souvenir à la veille de la seconde guerre mondiale. La ville se modernise.

~~ Reconstruite après 1845 grâce à la réputation et au développement des toiles de Fresnay, les halles servaient de marché au grain au rez de chaussée et comme magasins de toiles à l'étage.

Aujourd'hui, elles ont été transformées en lieu culturel : salle spectacle, cinéma et hall d'exposition.

~~Les origines les plus lointaines de Fresnay remontent au VI^e siècle où l'on note la présence d'une dizaine de familles sur le site de "Fraxinidum". Ce n'est qu'au IX^e siècle que l'histoire de la ville commence réellement avec la construction du château en 877 sous l'impulsion du roi Charles le Chauve.

Le site semble idéal à l'installation d'une forteresse car situé sur un éperon rocheux dominant la Sarthe.

 ~~Malgré cela la ville, connue à l'époque sous le nom de Fresnay-le-Vicomte, subira plusieurs assauts, ceux de Guillaume le Conquérant puis plus tard ceux des Anglais. Avec l'attaque des Anglais, pendant la Guerre de Cents Ans, elle sera la dernière place du Maine aux mains des Anglais qui ne la rendent qu'en 1450.
La légende veut que la Reine Berthe ait fondé cet édifice considéré comme l'un des plus représentatifs de l'architecture romane du Haut Maine.

~~Un homme natif de la région sera mis à l'honneur : Ambroise de Loré, compagnon de Jeanne d'Arc, nommé Capitaine de la ville en récompense de sa bravoure.

Au cours des siècles suivants Fresnay sera réputée pour ses toiles de chanvre, cette économie marquera le paysage de la ville avec notamment le quartier du Bourg Neuf qui recense de nombreuses maisons de tisserands. L'architecture de ses maisons est reconnaissable à l'escalier extérieur qui dessert, à l'étage l'unique pièce de vie, et en partie basse, légèrement enterrée, l'atelier de tissage.

~~Inscrits au titre des monuments historiques en 1926.

~~Château (ancien), construit au IX^e siècle par Charles le Chauve, puis aux XIV^e et XV^e siècles, détruit par les huguenots au XVI^e siècle, dont il ne reste que les ruines du donjon et les remparts très bien conservés. Vestige du XV^e siècle, la poterne du château, située à l'entrée du jardin, abrite de nos jours le musée "A. Loré du Moyen Âge", consacré à l'époque médiévale. Le site est occupé aujourd'hui par un petit square, dans lequel est visible notamment une colonne provenant du prieuré de Vivoin.

~~Les ruines du château.

~~Le Parc du château de Fresnay-sur-Sarthe.

~~Panoramas, depuis le jardin public du château qui domine Fresnay-sur-Sarthe et la Sarthe.

~~Le pont de Sillé reconstruit en pierre en 1793 et accueillant l’ancien Moulin du Creusot du XVII^e siècle, il fonctionnait alors avec deux roues, cité dès le XII^e siècle.

~~Agrandi au XIX^e siècle, arrêté en 1982.

~~Moulin du Bourgneuf - moulin d'Espaillard du XVIII^e et XIX^e siècle, rue du Bourgneuf.

Moulin à tan, foulon et grain, il a fonctionné jusqu'en 1970 pour alimenter en énergie une menuiserie. La roue est située sur le pignon sud mais, à l'origine, elle était installée à l'intérieur du bâtiment.

La retenue d'eau est constituée d'un barrage de 120 mètres, divisant la rivière en deux bras se rejoignant au pont du Creusot.

~~Vues sur les fortifications, et paysages aux alentours.

~~L'église Notre-Dame de l'Assomption, édifiée au XII^e siècle, mêlant la pierre de roussard et la pierre blanche. La légende veut que la Reine Berthe ait fondé cet édifice considéré comme l'un des plus représentatifs de l'architecture romane du Haut Maine.

Après divers dommages causés par les guerres et les intempéries, l'église sera restaurée et agrandie. La dernière restauration date de la seconde moitié du XIX^e siècle, période d'adjonction du transept.

~~Le transept et les chapelles datent de 1865. Le chœur semi-rond a été rehaussé en 1881.

~~Au XII^e siècle l'église était propriété des moines de Saint-Aubin d’Angers.

~~Époque et styles : Roman, XII^e, XVI^e siècle.

~~Église Notre-Dame de l'Assomption, est partiellement classée au titre des monuments historiques en 1912.

~~Architecture extérieure.

~~Le clocher surmonte la dernière travée de la nef par un soubassement carré sur lequel s'élève un étage octogonal ajouré par quatre ouvertures regardant les points cardinaux. Les bases du clocher octogonal se distinguant par des clochetons, des modillons et des fenêtres géminées.

~~Les sculptures :

~~Les corniches soutenues pour la plupart par une multitude de masques "modillons' représentant des hommes ou des animaux aux expressions variées.

~~Un modillon est un élément d'architecture qui sert à soutenir une corniche, un avant-toit ou un balcon. Il se différencie du corbeau par le fait qu'il est sculpté. Il y en a de très nombreux exemples, en particulier sur les églises romanes.

~~Le portail de l'église : Le portail en chêne sculpté date de 1528 et serait l'œuvre des Frères Dienis, artistes locaux qui ont travaillé à différents édifices de la région.

~~Le vantail gauche représente l'ancien testament avec « l'arbre de Jessé ». L'arbre part du cœur de Jessé (tableau du bas) et étend ses rameaux sur douze petits tableaux représentant les douze rois de Juda.
 

~~Le vantail droit représente le nouveau testament avec sur le tableau du bas le Christ en croix entre les deux larrons. Le sauveur apparait à Madeleine sous la figure d'un jardinier. Chaque Apôtre occupe les douze autres petits tableaux.
 

~~Le tout est encadré par une haie sculptée en pierre de roussard et en pierre calcaire, composée par trois rangées de voussures séparés par des pointes dites de diamant symbolisant le ciel recouvertes de frises et de têtes aux regards étranges de diverses sculptures représentant des saints, des rois et des monstres.

~~A l'intérieur :

~~On remarque les trois travées de la nef de l'époque du passage du roman à l'ogive, Abside voûtée en cul de four et Christ en majesté.

~~Chœur en hémicycle à trois travées à voûtes en cul-de-four, tombant sur des chapiteaux aux feuilles d'acanthe, inspirées des voûtes gothiques de la cathédrale du Mans. La voûte en cul-de-four des deux absidioles est garnie d'une imitation de tesselles d'or et de rinceaux de palmettes stylisées dans lesquels sont enchâssés un bouquet de fleurs de lys dans la chapelle de la Vierge et une grande croix dans celle dédiée à saint Joseph.

~~ Vous pouvez admirer de nombreuses statues.

~~Les Stalles, le Reliquaire et les confessionnaux sont du XIX^e siècle, la chaire du XVIII^e siècle.

~~Trois autels dont celui de l'abside, dit le maître autel orné de statuettes représentant Jésus, la Vierge et les 12 apôtres.

~~Sur la paroi nord de la nef, on peut voir le gisant de Maitre Jehan Braindel (curé de la paroisse) du XVI^e siècle.

~~Sur la paroi sud de la nef est accroché un superbe tableau représentant l'archange Saint Michel combattant le démon.

~~L'orgue est du début du XX^e siècle (1932), sauf deux jeux récupérés sur l'ancien petit orgue de chœur. Il est l’œuvre du successeur de l'ancienne maison Debierre, à Nantes.

~~Les vitraux.

~~Les trois vitraux du chœur représentent : St Pierre avec ses clefs, St Paul avec l'épée, au centre Assomption de la Vierge Marie.

~~Peinture : Au niveau des vitraux sont représentés les quatres évangélistes et leurs symboles.

Voûte : D'après Auguste Le Guicheux l'église avait été entièrement décorée de peintures murales qui furent cachées sous une triple couches de badigeons. Vers 1866 une partie de ces décors fut partiellement mise au jour, puis l'ensemble fut détruit avec les enduits du fait de leur mauvais état de conservation. Les peintures exécutées au XIII^e siècle furent remises au jour lors des travaux effectués en 1865 et 1866, puis remplacées par le décor de Louis Renouard en 1870.

Le peintre Louis Renouard fut chargé de toute la décoration de l'église par le curé Chanson, successeur du curé Lemoine qui la restaura et fit construire le transept. En 1869, Renouard orna tout d'abord le bras nord du transept, puis le bras sud et en 1870 le chœur, le tout dans un style romano-byzantin.

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