72 - Coulongé - Sarthe
Coulongé est une petite commune située dans le département de la Sarthe.
Les habitants et habitantes de la commune de Coulongé sont appelés les Coulongeois et les Coulongeoises.
~~L'origine de Coulongé remonterait à l'époque mérovingienne, la cité s'appelait alors Canon, son nom actuel est mentionné pour la première fois dans des écrits du Xe siècle.
~~La Picotière ou la Picoterie,maison seigneuriale du XVe siècle.
En 1818, cet édifice appartenait à un certain Gourmenault des Plantes chirurgien au Lude.
L'ensemble de la maison fut remanié aux XVIIIe et XIXe siècles.
~~Propriété privée.
~~La Croix-Brette, monument commémoratif pour le repos des guerriers de Bertrand Du Guesclin après la bataille de Pontvallain.
~~La bataille de Pontvallain est une victoire de l'armée française contre les Anglais, le 4 décembre 1370, pendant la guerre de Cent Ans.
~~Bertrand du Guesclin fait soigneusement enterrer ses morts et placer sur leur tombe une croix de bois que les habitants ont toujours renouvelée jusqu'en 1828, époque à laquelle un châtelain voisin des lieux, M. Dubignon d'Angers fait élever un obélisque en pierre qui porte l'inscription suivante :
« Ici, après le combat de Pontvallain, en novembre 1370, Bertrand du Guesclin de glorieuse mémoire, fit reposer ses fidèles Bretons. Un ormeau voisin, sous lequel on éleva une cabane pour les blessés, une croix de bois plantée sur les morts ont donné à ce lieu le nom d'Ormeau ou de Croix-Brette. Français, que les dissensions intestines, que les invasions étrangères ne souillent plus désormais le sol de notre belle France. »
~~A l'entrée de Coulongé, la petite chapelle Saint-Hubert recouvre le point de jaillissement de la source dite de Saint-Hubert. Cette source alimente les douves du château des Aiguebelles.
~~Chapelle Saint-Hubert, XVIIe et XIXe siècles, et son calvaire.
Le vitrail de la chapelle qui surmonte le débouché de la source représente le miracle de Saint-Hubert, il a été offert en 1870 par le comte de Battines.
~~La chapelle est composée d'une nef assez courte couverte d'une charpente à chevrons.
~~Un lavoir a été installé en aval de la source dite aussi fontaine de Saint-Hubert, du XIXe siècle.
~~Source, dite fontaine de Saint-Hubert et le lavoir attenant.
Cette source aurait peut-être été captée, ainsi que celle de Chenon pour alimenter l'aqueduc gallo-romain d'Aubigné. Longtemps elle a servi de fontaine aux habitants. Au XIXe siècle un lavoir y a été installé.
~~Église Saint-Lubin des XIe, XVIIe et XIXe siècles, avec voûte en cul-de-four et fresques.
~~L'édifice se compose d'une nef unique de type roman terminée par une abside en cul-de-four.
La chapelle sud est voûtée d'ogives.
Le chœur est couvert d'une coupole supportée par des trompes.
~~L'église bénéficie d'une inscription à l'inventaire des monuments historiques depuis le 16 janvier 1926.
~~L'abside, y compris les peintures murales, et le retable du maître-autel bénéficient d'un classement depuis le 30 juillet 1964.
~~L'église Saint-Lubin renferme de nombreuses œuvres remarquables :
~~Le retable en pierre du maître-autel, de 1644, classé monument historique au titre d'objet en 1969.
~~Les retables en pierre de la Vierge et de la chapelle sud, du XVIIIe siècle, classés monuments historiques au titre d'objets en 1969.
~~Un tableau du XVIIe siècle, intitulé La Trinité entourée d'anges, classé monument historique au titre d'objet en 1968.
~~Deux tableaux du XVIIIe siècle, intitulés Saint Gervais et Saint Roch, classés monuments historiques au titre d'objets en 1968.
~~Un tableau du XVIIIe siècle, intitulé l'Ascension, classé monument historique au titre d'objet en 1968.
~~Les peintures monumentales des XIIe et XIIIe siècles, classées monuments historiques au titre d'objets en 1964, qui sont également classées monument historique au titre d'immeuble.
~~Un panneau de bois peint du XVIe siècle, intitulé La Cène, classé monument historique au titre d'objet en 1907.
~~Édifice roman en tuffeau sur assises en grès.
~~Portail occidental, un pèlerin et un ermite sont sculptés à ses écoinçons. Sur la voussure : masques sculptés.
~~De grandes arcades bouchées témoignent soit d’un projet de collatéral sud non réalisé, soit d’un bas-côté démoli. La fenêtre de type roman qui éclaire la chapelle sud a été redessinée, la sacristie qui dans l’angle de la chapelle et du chœur date du XIXe siècle. L’abside arrondie a conservé ses fenêtres étroites de style roman et un rang de corbeaux sculptés.
~~Arcades aveugles du mur sud de la nef, couronnée de modillons du XIIe siècle, des figures grimaçantes ou grotesques, formant une frise.
~~ Portail occidental : un pèlerin et un ermite sont sculptés à ses écoinçons.
~~L'intérieur de l'Église Saint-Lubin - Coulongé.
~~Le tableau du maître-autel représente l’Ascension. Les armes du donateur ont été portées au centre de la toile, mais non identifiées, le retable semble dater du XVIIIe siècle.
~~Ces deux retables identiques de style Régence ont été élevés en 1732, date gravée sur le retable de la Vierge.
Une statue de la Vierge a été placée dans la niche centrale, les statues de saint Jean-Baptiste et de saint Lubin ornent les niches latérales.
~~Sur la table de l’autel a été posé un panneau peint en bois formant gradin, du XVIe siècle, œuvre d’une très grande qualité, classée au titre des Monuments historiques.
~~ La voûte en cul-de-four est ornée d’un exceptionnel tétramorphe classé au titre des Monuments historiques. Ces peintures murales ont été datées par Madeleine Pré de la fin du XIIe ou du début du XIIIe siècle.
~~Tétramorphe : (du grec tétra, quatre et morphé, forme).
Représentation des quatre évangélistes sous leurs formes allégoriques, (l’homme pour Saint Matthieu, l’aigle pour saint Jean, le taureau pour saint Luc et le lion pour saint Marc). Cette représentation est inspirée de la vision d’Ezéchiel et par la description des quatre vivants de l’Apocalypse selon saint Jean.
~~L'intérieur de l'Église Saint-Lubin - Coulongé.